Thursday, March 30, 2006

Symantec Veritas NetBackup PureDisk débarque

Symantec (www.symantec.com) annonce une petite révolution dans la protection de données des postes et bureaux distants suite au rachat de DataCenter Technologies, éditeur belge de logiciel, début 2005 pour le montant de 58M$. D'ailleurs, le site web www.datacentertechnologies.com existe toujours.

Membre de la famille NetBackup, le produit Veritas NetBackup PureDisk Remote Office Edition sera commercialisé directement en version 6.0 pour s'aligner sur la version actuelle du produit de référence. A qui s'adresse ce produit, comment est-il positionné et quelles sont les quelques technologies différentiatrices proposées par cette solution ?

Tout d'abord, comme son nom l'indique, le produit ne gère que les unités de stockage disque et s'inscrit donc dans la dynamique du marché: Backup = Disque et Archivage = Bande sachant que la bande peut toujours être utilisée comme média d'externalisation de sauvegarde. L'Archivage ici est réduit à celui considéré comme non actif, plutôt nearline ou offline, sans capacité de recherche... contrairement par exemple aux solutions de type CAS (Content Addressable/Aware Storage), de plus en plus nombreuses sur le marché.

La solution vise, dans cette version 6.0, les postes et bureaux distants, véritable parent pauvre de l'industrie aujourd'hui, cette dernière ne proposant qu'une offre assez limité pour considérer les volumes importants en forte croissance hors du data-center. Le produit complète et à terme se couplera à l'offre existante DLO (Desktop and Laptop Option), extension de NetBackup, qui fut un grand progrès par rapport à NetBackup Professional commercialisé par le passé.


Les quelques grands apports du produit réside dans sa capacité à réduire les données entre plusieurs postes ou sites mis en jeu dans la protection offrant ainsi un gain immédiat sur la quantité de données circulant sur le réseau et stockée sur l'espace disque. Les techniques utilisées par les solutions du marché sont les méthodes de hashing issues de la cryptographie, comme pour le monde CAS, basé sur l'algorithme MD5 ou SHA-1 qui garantissent l'unicité du segment de données analysé. NetBackup PureDisk utilise MD5 pour effectuer cette recherche d'unicité de segments. Je passe sur les risques de collisions éventuels associés à ces 2 fameux algorithmes trés utilisés dans ce domaine. Finalement, à part la toute première sauvegarde de la première machine, toutes les autres représentent potentiellement des niveaux incrémentaux. Bien sûr, le segment unique résultant est lui aussi compressé en fin de cycle. Avec une activité de type sauvegarde trés répétitive, les ratios de réduction de données sont aujourd'hui au moins de l'ordre de 20:1 permettant de descendre sous le coût du $ par Go et de "battre" le coût de la bande.

Le second aspect est le chiffrement des données grâce à un algorithme Blowfish sur 256 bits à la fois sur le poste et sur l'espace de stockage.

L'évolutivité de la solution est basée sur les développements des architectures RAIN (Redundant|Reliable|Random Array of Inexpensive|Independant Nodes) bien connue du monde CAS et bien maîtrisée par DataCenter Technologies. Pour être simple, l'idée retenue par NetBackup PureDisk est le routage distribué de contenu entre les différentes unités de stockage. La configuration met donc en jeu plusieurs unités de serveurs fins donc incrémentale à volonté permettant d'aligner cette configuration sur l'évolution des volumes de données ou du nombre de sites. Ce que le marché appelle depuis quelques temps les architectures horizontales ou scale-out basées essentiellement sur des machines pas chères, échangeables à la demande et basées sur des standards (Intel/AMD, Linux, Ethernet, xATA...), que l'on peut multiplier à volonté.

La restauration est elle aussi grandement simplifiée sans nécessité d'un agent spécifique puisque seuls une interface Web et un share CIFS sont utilisés ici. L'utilisateur peut directement au moyen d'un Drag-and-Drop restaurer ces propres fichiers.

Côté tarif, le produit innove par un modèle à la capacité efficace de stockage - le pas de configuration est le To - et non au volume sauvegardé ou au nombre de postes à protéger.

La concurrence reste limité aujourd'hui avec essentiellement 2 éditeurs américains: Avamar (www.avamar.com) et Asigra (www.asigra.com) dont le premier, le plus dangereux à mes yeux, demeure le leader technologique inconstesté de ce secteur. D'ailleurs, pour information, Avamar emploie 2 anciens VERITAS Software - Clint McVey (SVP Product Operations) et Steve Kenniston (VP Corporate Dev.) et 1 ancien OpenVision Technologies, Rory Bolt comme CTO, auteur de nombreux brevets. De nouveaux acteurs se préparent, la bataille s'annonce intéressante... Aujourd'hui, Symantec est le seul acteur parmi les majeurs à offrir ce type de solution et confirme ainsi sa longeur d'avance et son leadership sur le segment.

Mais le CDP demeure le grand absent de la solution, certes il fallait choisir, mais de toutes les façons le produit sous-jacent ne possèdait pas cette fonctionnalité. Reste qu'il est difficile voire impossible de faire du CDP couplé à une réduction de données sur le poste client, le systèmes devenant de plus en plus pris par l'analyse des données, le calcul des "empreintes" des segments, l'échange avec le serveur... tout ça démarrés au moindre enregistrement de fichiers... pas simple donc mais en introduisant un modèle à fréquence ou en permettant dans le cas du CDP de le déporter sur un serveur intermédiaire ou de le faire sur le site central, la solution pourrait le proposer. Toujours est-il que le CDP devrait arriver avec NetBackup mi-2007.

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1 commentaires:

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