Annoncé il y a quelques semaines, l'accord
Nexsan /
FalconStor est important à plus d'un titre. Tout d'abord, il confirme le rôle clé de FalconStor dans l'industrie du stockage pour la partie logicielle et plus exactement sur le segment de la protection de données avec son offre VTL qui inonde le marché. Le reste de la gamme est nettement plus anecdotique même si l'éditeur tente de renouveler ce succès notamment avec la déduplication qu'il a tardé à couvrir, son VTL ne l'offrant que tardivement. Côté revenu annuel, c'est petit, très petit à
87M$ sur l'exercice 2008 pour plus de 500 employés soit plus de 160000$/FTE et la valorisation arrive à peine à 200M$. Messieurs, il va falloir s'y mettre, les actionnaires ont besoin d'une stratégie de sortie, il y a quelques trimestres, le titre a frôlé une valorisation proche du milliards de $, on attend quelque chose aux environs de 500 à 600M$ pour espérer une sortie propre.
Nexsan (
www.nexsan.com) est intéressant également, le fournisseur de stockage fait office d'acteur alternatif plutôt en offre capacitive bon marché avec ses offres
SATABeast, dans une certaine mesure avec une gamme SAS et par la volonté de se positionner sur le créneau étroit de l'archivage de type CAS avec
Assureon, issu du rachat d'EverTrust en 2005, segment largement phagocyté par EMC Centera depuis 2001. Nexsan est aussi reconnu pour sa technologie
AutoMAID comme fonctionnalité et non comme produit comme a pu le penser
Copan Systems. Avec l'accord présent, Nexsan introduit
DeDupe SG (
"Speed with Green"), une target NAS avec déduplication, dédiée au stockage secondaire basée sur sa propre gamme SATABeast ou SATABoy associée à AutoMAID et couplée à la couche logicielle
FDS de FalconStor (FDS =
File-interface Deduplication System) qui fonctionne au niveau bloc en mode
post-process. L'idée de Nexsan pousse d'un cran le concept de réduction de coûts et de green avec cette solution intelligente et le produit reste dans l'esprit des targets NAS leaders du marché comme ExaGrid ou Data Domain surfant ainsi sur une adoption forte du concept. La société californienne décline la solution en plusieurs modèles démarrant à
49k$ pour le
DDSG-4, le modèle 4To, jusqu'au modèle DDSG-52 vendu à 300k$. On verra bien l'adoption via le canal car Nexsan, malgré de bons produits, reste en retrait du marché avec une visibilité limitée. Dommage.
HP (www.hp.com | NYSE:HPQ ) tente de rattraper plusieurs produits existants sur le marché de la protection distante comme le très bon Atempo LiveBackup, Asigra, IBM CDP for Files ou Symantec DLO et j'en oublie volontairement notamment les approches avec dédup à la source comme Symantec PureDisk ou EMC Avamar. En fait, le produit HP Data Protector Notebook Extension semble arriver avec 4 à 5 ans de retard, c'est vraiment étrange. A part ça, le produit fonctionne bien, il très simple comme les autres et répond à la notion DEC (Déduplication, Encryption et Compression). Il se décompose en 3 éléments: l'agent client, le serveur de règles et l'espace de stockage des images (DataVault) donc une architecture passe-partout sans nouveauté réelle. La sauvegarde est continue et les données capturées sont stockées localement tant que la connexion réseau n'est pas établie, ensuite le transfert peut se faire et seule la dernière sauvegarde est conservée en local. Ça rappelle vraiment d'autres fonctionnement. La déduplication n'est pas globale. Le contrôle se fait en central avec la possibilité de pousser les règles sur les postes et de cloner des comportements. Rien de très novateur et transcendant, HP recolle simplement au peloton (ça va frotter), mais ne s'échappe pas, à qui le tour... Dommage, mais encore une fois, HP se distingue par son manque d'innovations qui est une valeur récurrente chez eux, néanmoins j'aime bien Ibrix, PolyServe et LeftHand Networks. Continuez à absorber les bons produits messieurs, cela augmentera leur diffusion, on l'espère...
