Thursday, March 03, 2011

Le paradoxe Oracle

Oracle (www.oracle.com | NASD:ORCL), le géant du logiciel Californien, dévoile une belle curiosité avec le lecteur de bande StorageTek T10000C. Certes en pariant sur Sun l'entreprise a hérité de toute la base installée StorageTek mais pourquoi sortir un nouveau lecteur pour Oracle ? Combien de temps l'industrie va-t-elle conserver toute cette quincaillerie ? On croit rêver, la société en est même obligée de se justifier avec les citations de partenaires. L'annonce est assez drôle et une fois encore Oracle se compare à IBM, le grand frère et poison selon son CEO, qui a toujours représenté le modèle pour Larry Ellison et le monde à abattre. Alors admettons les spécifications sont flatteuses, le produit est bon bien sûr, les ingénieurs ont produit une belle solution mais comme pour FCoE, seuls les clients équipés en FC y passeront, ici seuls les clients avec une installation colossale en bande vont l'adopter. C'est une plaie et un monde de contrainte. Le lecteur est donné pour un débit natif de 240Mo/s et les bandes associées une capacité de 5To soit un déroulement complet en presque 6h ou un débit horaire d'environ 800Go !! Oracle tente de justifier cette approche en recyclant les produits Sun notamment ceux issus de LSC, d'y voir un couplage possible avec Exadata, de capitaliser sur le monde mainframe, bien sûr c'est une mine mais c'est un peu rétrograde tout ça surtout pour Oracle.
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4 commentaires:

Anonymous said...

Pourquoi Oracle sort un lecteur de bandes ?

Et bien simplement parceque cette technologie est toujours utilisée.

http://abcnews.go.com/Technology/wireStory?id=13027910


Google says it backs up users' information on tape. Since tapes are offline, they are protected from such software bugs.

Philippe NICOLAS said...

L'argument est facile. Nombre de fournisseurs en technologie arrêtent le développement d'un produit même si le marché continue à exister, nous pouvons en citer plusieurs, il s'agit simplement de seuil de rentabilité interne, de parts de marché...

Pour Oracle, je maintiens que la base installée est colossale, qu'il faut la conserver et qu'au cours du temps, cette base installée migrera vers autre chose. Et côté Google, j'espère qu'ils n'utilisent plus/pas de bandes, ils n'en ont pas besoin, leur message est de l'ordre de la "tranquillité" des utilisateurs. Quand on veut un bon RPO, on ne prend pas des bandes. Qu'il y ait des bugs, oui, même sur les softs qui lisent les bandes et le support lui-même peut avoir des problèmes...

On verra pour Oracle avec ces produits à l'avenir, le fournisseur de Java et de quicaillerie, quelle histoire et quel empire !!

Zigomar said...

Mr Nicolas,

Je suis completement en ligne avec vous.

Et le pire, c'est encore les produits de sauvegarde sur disques qui émulent des bandes virtuelles.

J'étais avec un collègue cet après midi qui se faisait chier avec ses bandes virtuelles sur sa librairie virtuelle (VTL).

Je lui ai montrer comment Cloud Backup d'Asigra gérait le stockage des backups (Extensible Storage):

- Création d'une LUN de 2TB
- Presentation sur le cluster qui gere l'applis (le cluster est pas obligatoire, mais si l'on delivre un SLA, ca peut servir :) :) ).
- Création du file system
- Montage sur le cluster
- Déclaration de la ressource dans l'applicatif (path)

Et hop, terminé, et en plus l'applicatif se charge de faire de la repartition entre les differentes ressources.

Aucune compétence backup requise, juste un peu d'admin infrastructure de base

La "scalabilité" est maximale.

Bref, pourquoi faire de l'emulation de bandes sur une infrastructure disque ?

Anonymous said...

Vous pouvez ajouter IBM au paradoxe initié par Oracle.

http://www.theregister.co.uk/2011/05/09/ibm_ts1140_4tb_tape/

Et par la même occasion, un retour sur les derniers cas de perte de données dans les Clouds du moment montre par l'exemple la réalité de l'utilité de cette techno.

http://www.theregister.co.uk/2011/05/06/soirage_trifecta/

Maintenant, je vous l'accorde, je ne dis pas que d'ici à quelques dizaines d'années ceci aura évolué.